Nelson Deshommes

Êtes-vous un Rasta ou un Gangster?

via flirck.com
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Ce n’est pas toujours l’apparence d’un homme qui détermine sa personnalité. D’ailleurs, on dit souvent que l’habit ne fait pas le moine, même si ironiquement on a tendance à prévenir qu’au moins il permet  de reconnaitre le Moine.  Cependant, les inégalités sociales qui frappent souvent des groupes sociaux distincts entraînent une assimilation entre ces groupes et des phénomènes tels que la délinquance ou la pauvreté. Les Rastas en Haïti sont les premiers à confronter à ce genre de discrimination.

Rasta est un nom qui fait peur en Haïti. Les familles haïtiennes sont très méfiantes vis-à-vis de ces mecs là, portant des longs cheveux tressés en nattes, qu’on connait sous le nom de dreads. Mais, d’où vient ce nom ? Selon mes recherches, Rasta est le diminutif de rastafarien, un mouvement culturel et religieux qui a pris naissance à la Jamaïque au beau milieu du 20e siècle. Par contre dans la société haïtienne, Rasta est synonyme de tous les qualificatifs qu’on pourrait donner à un hors la loi.

S’il y a un cambriolage dans un quartier, le premier qu’on va pointer du doigt, c’est un Rastaman comme on dit ici avec un fort accent créole. Les actes d’enlèvement, de viol et de  vol sont toujours l’œuvres des gens issus des quartiers populeux et par ricochet des Rastafariens.

Cependant les voleurs de grand calibre courent librement dans la ville. Ils sont parfois bien protégés par les forces de sécurité publique. Mais on traque les Rastas dans tous les trous comme des chats qui cherchent des souris. Et pourquoi ? Par le simple fait qu’ils ont  un style peu compréhensible et l’air effrayants avec leurs coiffures.

La stigmatisation, la discrimination des rastas dans notre société est un sujet très complexe à aborder. ‘’ Quelqu’un  qui porte un dreadlocks n’est pas obligatoirement un Rasta ‘’ a déclaré James, qui est étudiant  à la faculté d’ethnologie de l’université d’état d’Haïti. Pour lui, il y a des déviants parmi les Rastafariens comme c’est le cas dans n’importe quel groupe ou mouvement social. Mais ce n’est pas une raison de coller en permanence une étiquette au dos des Rastas.

Un Rasta est quelqu’un qui se respecte, très sage, ami de la nature et qui ne consomme pas d’alcool.  Ce n’est pas un matérialiste, la violence n’est jamais leur point fort, ils sont tous des végétariens. C’est l’avis du journaliste Hérold  Dorval qui a passé environ sept ans à défendre les idéologies des Rastafariens sur les ondes d’une station de radio à Saint-Marc. Selon Mr Dorval, la consommation de la marijuana par les rastas ne représente pas un danger pour le reste de la population. C’est juste un moyen  pour eux de rentrer en méditation,  afin de mieux entendre la voix du Jah (abréviation de Jéhovah).

Les jugements de valeurs sur le comportement et l’attitude des rastas peuvent être très subjectifs et infondés. Cependant, on peut être vraiment un pays qui importe tout. Par contre, il faut le reconnaitre ce ne sera pas toujours facile d’importer une culture d’une autre nation pour  l’imposer à un peuple qui n’est pas bien instruit.  Mais au nom de l’unité dans la diversité et surtout la liberté culturelle, nous devons avoir un autre regard des Rastas qui sont aussi un élément de cette grande société, ayant des qualités et des défauts.


Mon cabinet ministériel pour Liebster Award

Liebster Award

Cette semaine, j’avais envisagé d’allumer mon projecteur sur la problématique de l’eau en Haïti. Mais bon, par courtoisie je suis bien obligé de répondre présent à cette nomination au concours de Liebster Award. Car dit-on, il ne faut jamais dire non à une femme, surtout à  Sinatou Saka une vraie passionnée du journalisme qui m’a invité à prendre part à ce jeu un peu fastidieux, mais très intéressant.

Avant de me poser la question, je vais vous répondre dès maintenant. En quoi consiste le projet Liebster Blog Award ? C’est de l’Allemand, n’est  ce pas ? Ah oui, je comprends votre passion pour cette langue. Il n’est plus question de l’espagnol ou du français. Suivez bien mon regard.

Liebster Blog Award ou prix du blog préféré :

Ce  jeu consiste à relater 11 faits sur soi. Dans mon cas, je ne dis pas que c’est impossible, mais ce ne sera pas facile de raconter des trucs qui ne soient pas débile.

Il faut prendre du temps pour répondre aux questions de la personne qui vous a tagué. Dans ce cas, je dois faire appel à un de mes binômes de l’Afrique pour m’aider à répondre aux questions qui concernent directement les jeunes africains.

Je dois nommer  mes 11 ministres pour Liebster blogs préférés et les proposer de répondre à mes 11 petites questions.  Ah oui ! Il est important de mettre un lien vers leur blog et de les informer qu’ils ont été sélectionnés pour être utile à la nation.

C’est bien dommage, je n’ai pas le droit de désigner la personne qui m’a tagué.

Bon, voyons voir maintenant qui je suis ?

  1.  Je ne suis pas deux hommes, ni l’homme 2 mais je suis évidement Deshommes. Loin d’être un Nelson Mandela, je suis quand même Nelson Deshommes et très fier de moi.
  2. Il y a la vie naturelle et la vie surnaturelle. Je ne sais pas pourquoi, mais je crois qu’il y a une main surnaturelle qui me guide toujours.
  3. j’ai un grand respect pour les femmes, vous savez pourquoi ? c’est grâce à une fille que je découvre l’internet. Si je ne suis pas encore le Carlos Slim haïtien, c’est la faute à l’internet.
  4. Je suis journaliste, mais je ne le suis pas encore. Dans mon âme oui, je le suis. Mais pour tout ce que je veux savoir pour être journaliste,  je suis à moins zéro.
  5. Mon plus grand problème, c’est que je ne sais par où commencer pour draguer une fille. Elle devienne toutes des amis trop proches de moi.
  6. J’aime beaucoup voyager, cependant je n’ai jamais laissé Haïti même une seconde. Je crois que je le ferai courant l’année 2014.
  7. Faire des études dans un pays autre qu’Haïti reste ma principale préoccupation. Mais je crois que rien n’est impossible à celui qui a la foi, même à 90 ans ce rêve deviendra une réalité
  8. S’il y  a un verbe que je souhaite conjuguer  au présent et au futur tous les jours de ma vie, c’est  bien le verbe aimer.
  9. Maintenant je n’ai plus peur de la mort, j’ai croisé le regard de ce monstre plusieurs fois sur ma route, il m’a fait peur mais à chaque fois j’ai eu le dessus. Grace à cette main surnaturelle qui suit toujours mes chemins.

10. Autrefois, si vous dites lecture, écriture j’étais absent. Pour l’instant j’ai envie d’avoir tout le temps qu’il faut pour lire et écrire. En passant, je dois remercier grandement Mondoblog vous savez bien pourquoi, pas la peine de vous le dire.

11. Si la reconnaissance est une lâcheté, je me demande qui suis-je en ce sens. Car c’est mon premier point faible.

En ce moment, je vais tenter de répondre aux questions de ma chère Sinatou.

  1. Seriez-vous prêt à sacrifier votre travail actuel pour tenir de façon permanente votre blog ?

Oui, je le ferai dans le cas où mon blog m’apporterait plus de fric que mon boulot.

  1. Quel est votre plus grande peur ?

J’ai seulement peur de la peur et rien d’autres.

  1. 3.    Que doit-on absolument savoir sur vous ?

J’avais rêvé d’être prêtre.

  1. Dites-nous quelque chose sur vous que personne ne sait ?

Je n’ai jamais dit à ma maman que je l’aime éperdument. J’ai simplement posé des actions.

  1. Quel est votre plus grand vœu ?

De connaitre qui je suis réellement.

  1. Quel est votre solution pour sortir l’Afrique de son état actuel ?

Contaminer tout le monde par le virus de l’amour d’autrui et de la patrie, et mener une campagne d’éducation de longue haleine.

  1. Comment les jeunes qui grandissent dans la pauvreté peuvent prospérer dans le monde des adultes ?

La vie récompense l’action, alors avec un peu d’éducation je crois que rien n’est impossible.

  1. 8.      Quelle est la priorité pour l’Afrique entre l’éducation et la santé ?

Sans hésitation je dirais l’éducation.

  1. L’autonomisation des femmes est-elle la réponse pour mettre fin à la pauvreté dans un monde en développement ?

Non, je ne le crois vraiment pas.  Je suis plutôt en faveur de l’éducation pour tous.

  1. Que pensez-vous de l’aventure Mondoblog ?

J’ai trop de chose à dire concernant Mondoblog, je m’attendais pas à cette question. Mais bon pour l’instant je dois dire ce projet est à la fois une université et un centre de thérapie de l’information.

11. Vos impressions et suggestions sur mon blog ?

Ton blog a bien attiré toute mon attention, j’attendais à voir ta photo mais il parait que t’avais pas eu cette idée. Je te suggère de mettre un peu de couleur de l’Afrique dans l’habillage de ton blog.

Maintenant vous avez doit de connaitre mes 11 ministres au Liebster Award.

Je viens tout juste de former le cabinet ministériel pour Liesbter Award. A présent, selon le vœu de la constitution des blogs préférés, mes nominés vont pouvoir répondre à ces 11 questions.

1)    Quand aviez-vous entendu parler d’Haïti pour la première fois ?

2)    Souvenez-vous  la date de votre première connexion  à internet ?

3)    Peut-on aimer quelqu’un sans être son ami ? comment ?

4)    Aviez-vous déjà gagné de  l’argent grâce à internet ?

5)    Quel est votre défaut le plus dominant ?

6)    Peut-on être ami de quelqu’un sans l’aimer ? comment ?

7)    Quel est votre plus grand projet ?

8)    Souhaiteriez vous faire connaitre mon blog à tous vous amis ?

9)    Croyez-vous vraiment que le monde est un village ?

10) Quel est votre qualité la plus dominante ?

11)  Aviez-vous une solution contre la pauvreté ?

J’aurais aimé vous poser d’autres questions, mais bon vos anges gardiens viennent de me supplier d’avoir pitié de vous. Alors mes geeks à très bientôt et bon courage dans votre nouvelle mission.

 

 

 

 

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Haïti – 1er Mai : fête de l’importation et du chômage

Qu’on le veuille ou non, Haïti reste un pays extrêmement riche. Mais les luttes intestines ne nous laissent pas toujours la chance de grandir. Même avec notre pauvreté, des individus mal intentionnés arrivent à faire fortune. C’est dans cette optique que l’on va célébrer une fois de plus la fête de l’agriculture et du travail pour honorer nos paysans et nos grands travailleurs. Pardon, c’est plutôt la fête de l’importation et du chômage que l’on va célébrer, afin d’encourager nos importateurs et dire à nos chômeurs, qu’on va compter sur eux pour les prochaines élections.

On nous a appris à l’école qu’Haïti est un pays essentiellement agricole, c’est vrai ou c’est faux ? Je ne peux rien vous dire. Cependant personne n’ose dire le contraire, pas même le gouvernement ne peut nier cette soi- disant vérité. Car son rôle est de favoriser l’importation, en lieu et place d’une vraie politique agricole et de l’emploi dans le pays. L’envahissement du marché national par les produits importés est prioritaire pour notre bourgeoisie.  Les produits locaux n’ont plus d’importance à nos yeux, sauf pour les gens de la paysannerie qui garde encore une alliance secrète avec les productions agricoles.

Dans ce pays l’importation est la règle, nous avons démobilisé notre armée, pour plus tard importer une armée de l’ONU. Comme quoi notre force militaire ne pouvait pas contaminer une bonne partie de la population par le choléra. Heureusement, notre Constitution ne nous permet pas d’importer des citoyens de nationalité étrangère pour nous diriger, sinon à la place de ce président de doublure que nous avons maintenant, je suis presque certain que l’ancien Président américain Bill Clinton serait déjà notre président.

On ne peut célébrer cette fête sans oublier nos chômeurs, il est dit que le travail c’est la liberté. Alors peut-on considérer le chômage comme étant un système d’esclavagisme moderne ?  Il est vrai que la crise du chômage ne concerne pas spécifiquement Haïti, cependant dans un pays ou 80% de la population sont des chômeurs, je me demande s’il faut vraiment célébrer une quelconque fête du travail.

J’espère qu’un jour nos chômeurs pourront être à l’honneur dans ce pays. Qu’ils ne soient plus là tout simplement pour mettre des pneus enflammés dans nos rues et organiser des manifestations violentes pour que des politiciens sans vision puissent accéder au pouvoir.


Peut-on échapper à la mort sur la planète Mars ?

crédit photo: franceinter.fr
crédit photo: franceinter.fr

Quand j’étais plus petit, je croyais que le plus grand désir de l’homme c’était d’avoir une belle femme avec des enfants, une maison trop grande pour la famille et enfin la dernière marque de voiture de l’année en cours. Avec le temps, et la formation j’arrive à déterminer d’autres désirs encore plus grands chez la race humaine. Après l’ambition d’être grand, d’avoir une santé robuste, la volonté de vivre éternellement est la plus grande passion de tout les habitants de notre planète. Difficile, sinon impossible de trouver une potion magique, qui permettra à l’homme d’échapper à la mort sur la planète Terre, ils vont tenter de le retrouver sur Mars.

Après avoir tout fait pour rendre notre planète invivable, nos grands scientifiques nous proposent maintenant d’aller coloniser la planète Mars. Une invitation pour moi qui frôle la stupidité. Mais bon, on dit que l’homme est insatiable. Donc dans la quête d’une vie éternelle, ou un endroit il fait bon de vivre sans jamais penser à la mort, nous devrions s’attendre à n’importe quoi de nos grands chercheurs.

Par ailleurs, je dois vous rappeler, Pour cette mission, nos scientifiques invitent des volontaires à soumettre leur candidature pour un aller sans retour vers la planète rouge. Ce qui m’intrigue dans cette histoire un peu dingue, c’est  de voir la quantité d’argent qu’ils veulent mobiliser pour la réussite de cette mission. Retenez –bien votre souffle, c’est  six milliards de dollars pour les quatre premiers volontaires et les quatre astronautes qui devraient arriver sur Mars en 2023. C’est vrai, certains d’entre  vous me diront que ce n’est qu’une pitance, en comparaison à des sommes faramineuses que les grandes puissances investissent dans l’armement. Malheureusement, c’est dans l’armement et non pas toujours dans des actions concrètes pour sauvegarder notre planète.

Il y a la vie sur Mars

Quelle vie va-t-on chercher sur Mars ? Vraiment nous sommes des dieux, nous avons la possibilité de créer l’ange et aussi le pouvoir de concevoir le démon. C’est nous, les humains, après avoir fait de la vie sur Terre un enfer, nous sommes incapables de travailler pour sauver cette planète. De toute façon, avec la possibilité de vie sur Mars, nous pouvons enterrer définitivement le calendrier maya. S’il y aura une fin du monde, la planète rouge ne sera pas concernée. Tant pis pour ceux et celles qui ne peuvent pas se payer le luxe de venir habiter sur cette planète, ou ces habitants pourraient bel et bien échapper à la mort.

En dépit, de tout ce qu’on peut dire sur la possibilité de vivre sur Mars, je dois avouer que l’impulsion qu’a l’esprit humain pour percer le secret de notre univers n’est qu’une bonne chose pour notre race. Et sur ce point la race humaine avait déjà fait d’énormes progrès.  Par contre, avec cette même possibilité de vivre sur Mars, est ce que notre monde se portera mieux ? Pour l’instant les personnes qui vont être accepté pour effectuer ce voyage sur Mars  et du même coup vont multiplier la vie sur cette planète n’auront rien à payer. Mais, on peut se demander combien vont couter ce voyage pour passer de la Terre à Mars.

D’aucuns pensent que la possibilité d’habiter Mars serait une bonne nouvelle, si seulement cette bonne nouvelle pouvait réduire le chômage et la pauvreté sur la Terre. Mais moi, je crois que ce serait une excellente nouvelle, si on aurait vraiment la possibilité de vivre pour toujours, de ce fait échapper à notre plus grand destin qu’est la mort.


Dakar, je ne te hais point

via MondoblogDakar 2013
via MondoblogDakar 2013

Ce n’est pas un poisson d’avril, c’est bien une réalité. Le mois d’avril est bel et bien consacré  à Dakar de manière officieuse ou officielle, par les blogueurs et blogueuses du Monodoblog.  En effet, du 6 au 14 avril dernier une cinquantaine de jeunes blogueurs, venant des Amériques, des Caraïbes et de l’Afrique se sont réunis au Sénégal pour une formation aux techniques du journalisme 2.0 et sur les réseaux sociaux.

C’est pour la deuxième fois de suite, j’ai loupé une formation de Mondoblog à Dakar. Comme si cette charmante fille, ne souhaite pas honorer ma demande en mariage. Oh non ma Dakar chérie. Laisse-moi découvrir ce sable fin qui garde l’empreinte de tes pas, dont parle l’un de tes conquêtes.

Quand ce n’est pas une question de visa à l’ambassade de France, qui rattache le lien entre toi et tes fils de l’autre coté du monde, c’est bêtement une question de validité d’un passeport, qui m’empêche de voir ta nudité. Comment un citoyen du monde peut ne pas avoir son passeport à jour, m’avait scandé un ami camerounais qui est en mission en Haïti. Clément Bavoua, souhaiterait vivement que je fasse ce voyage. Mais il ne pouvait pas comprendre, qu’il faut au moins un mois pour le commun des mortels de renouveler un passeport en toute urgences dans ce pays. Dakar, Combien de temps encore dois-je attendre pour te dire Nangadef (comment ça va) ma chérie, et que tu me répondras Mangifi (ça va bien) trésor !

En effet, je ne suis pas seul dans cette situation, car mon binôme,  Jérome Osman a inutilement un visa Schengen sur son passeport, mais qui ne l’autorise pas vraiment a effectué ce voyage. Donc, tout comme moi, il a raté la formation. Mais ce n’est pas si grave que cela, Dakar ne nous a finalement pas filé un mauvais coton. Car, un enfant de notre race, Wilney Taris lui a été honoré de savourer la beauté de cette terre qui a vu naitre bon nombre de nos ancêtres.

A dire vrai, la terre d’Afrique est l’endroit privilégié, où tout bon citoyen haïtien digne de ce nom souhaite passer au moins une douce nuit comme un enfant, dans le berceau de l’humanité. Dakar, je ne te hais point !  Mais je ne tolérerai pas de voir le Cameroun avant de me chuchoter à l’oreille la phrase de passe en guise d’un simple mot de passe.


Pèpè ou déchet, cette commerce est très florissante en Haïti.

via cecif.com
via cecif.com

Que celui qui n’a jamais porté les Pèpè (vêtement usagés), envoie la première pierre sur cette industrie très florissante dans le pays. Mais qui ne fais pas notre fierté. Loin d’être la perle des Antilles, malheureusement notre chère Haïti est en passe de devenir la poubelle des Antilles. On dirait une malédiction pour la première république noire du monde.  C’est vrai que le pays n’est pas une boite à ordures, cependant chaque semaine des dizaines de milliers de tonnes d’articles et de vêtements usagés(Pèpè) débarquent dans le pays par cargos venant le plus souvent des USA viennent augmenter nos lots de déchets. Le pire C’est toujours avec empressement que les citoyens accueillent les marchands de Pèpè.

En Haïti, tout peut servir, tout peut être réutilisé, transformé ou vendu. Ce qui est considéré comme déchet par les citoyens des autres pays ne l’est pas pour autant pour nous. par analogie, on  pourrait bien comprendre que c’est nous autres qui incarne parfaitement cette théorie de Lavoisier : rien ne se perd, rien ne se crée, tout se transforme.

Bref,  selon mes grands parents depuis 1960, le terme pèpè désignant principalement des vêtements usagés provenant des Etats-Unis a fait son apparition dans le vocabulaire haïtien. Dès lors, la couture, les commerces des toiles pour fabriquer des beaux vêtements selon notre propre culture n’ont plus d’importance à nos yeux. Cependant à partir de 1994, le marché du pèpè a augmenté dans le pays, il comprend aujourd’hui des objets de secondes ou énièmes mains de toutes sortes : télévisons, machines, vêtements, chaussures et des vielles machines à écrire etc.

crédit photo: nelsond.mondoblog.org
crédit photo: nelsond.mondoblog.org

Nous avons une expression créole, certes qui n’est pas un bon compliment pour nous, mais qui traduit bien cette réalité : BLAN JETE, AYISYEN RANMASE. (Le blanc jette et l’haïtien ramasse). L’observateur qui vadrouille dans les rues de Port-au-Prince peut constater l’omniprésence des déchets dans les rues, les décharges improvisées peuvent servir d’adresse à n’importe quel moment à tout bon citoyen qui se respecte, qui paie des taxes pour permettre au gouvernement de favoriser les importateurs de pèpè à importer beaucoup plus de déchets pour venir salir d’avantage la république.

Il faut dire, qu’il existe  toujours quelqu’un du plus haut placé dans la hiérarchie sociale dont les déchets seront réutilisés par un individu plus pauvre. Cependant  à faire ce constat pour un pays qui a plus de deux siècles d’indépendances est  très inquiétant. On a marre de porter des vêtements que d’autres personnes ont déjà utilisés. On pouvait bien admettre une telle situation après une grande catastrophe, mais il est ridicule de voir nos jeunes gens, les ti blodè comme ils se nomment qui se lèvent de très tôt pour aller dans les marchés de pèpè  afin de se procurer les meilleurs modèles de tenis qui sont à la mode.

 

 

 

 

 

 


In Time: Et si le temps était réellement de l’argent?

via coupdepouce.com
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Il me faut du temps, donne-moi un peu de votre temps. On définit le temps comme une période pendant laquelle une action ou un événement se déroule. Cependant, on ne cesse de comparer le temps à l’argent. Alors qu’adviendrait-il si le temps était vraiment de l’argent ?

Il faut donner du temps au temps. Je n’avais pas eu le temps de regarder ce film qui a fait son apparition au public en novembre 2011, faute d’argent ou de temps ? Je garde ce secret pour moi. Le nom de ce film est bien IN TIME. Un film d’Andrew Niccol avec Justin Timberlake et Amanda Seyfriel.  L’histoire de ce film est très proche de notre réalité, ou seulement les riches peuvent vivre longtemps, car ils ont assez de temps ou d’argent. C’est un film de science fiction ou le temps devient la monnaie unique.

Si tu veux manger une pizza, c’est par votre temps qui est la monnaie d’échange que vous allez payer. Sans oublier que c’est votre vie qui est en jeu, si on dépense mal son temps.

Dans ce film, on nous présente un monde ou le temps a diablement remplacé l’argent. Les hommes cessent de vieillir à partir de 25 ans. Mais, ils doivent gagner du temps pour rester en vie. Les riches accumulent le temps par des dizaines d’années, ils habitent dans le plus beau coin paradisiaque de la terre.

Par contre, les autres essaient de survivre au jour le jour.  Alors, posons-nous encore cette question: et si le temps était réellement de l’argent ? Oublier le passé pour vivre le moment présent afin de préparer l’avenir, il nous faut beaucoup d’entrainement pour maîtriser ce temps dont nous ne sommes pas le propriétaire.

Time is money

Autre temps, autre mœurs. Hier tout comme aujourd’hui, on ne cesse de poser des questions sur la notion du temps. Il existe toute une gamme de réflexion et de citation pour parler de notre relation avec le kairos. Cependant, (TIME IS MONEY) le temps c’est de l’argent est ce proverbe américain, qu’on utilise très souvent pour expliquer notre relation avec le temps. Alors, on dit souvent « le temps, c’est de l’argent » pour signifier qu’il ne faut pas le gaspiller.

Par contre, si d’autres pensent que le temps c’est de l’argent, pour moi le contraire de ce dicton est aussi véridique:  l’argent c’est du temps. Car on gagne du temps , juste parce qu’on assez d’argent. En effet, le temps existait bien avant de l’argent. Car l’invention de ce mal très nécessaire ne remonte qu’à quelques milliers d’années.

Alors, sommes nous emprisonnés par le temps ? parce qu’on place d’emblée tout ce qui est, tout ce qui advient dans le temps. Si le temps est réellement de l’argent, les gens qui se demandent: pourquoi sommes nous obligés de passer tout ce temps à l’école, n’ont-ils pas une bonne raison de se poser cette question.

Ainsi, que  deviendrait l’homme en dehors de la question du temps ? Pourquoi sommes nous devenus une machine, qui doit travailler à temps et à contre temps juste pour gagner notre vie. Notre relation avec le temps est devenu trop complexe, en croyant que le temps c’est de l’argent, nous plaçons l’argent au cœur de notre existence en lieu et place de l’être humain.

J’espère que ce ne sera pas du temps perdu, le fait que j’ai pris du temps pour vous rappeler qu’il ne faut jamais laisser du temps au temps. Car si le temps n’est vraiment pas de l’argent, sinon les plus pauvres n’auront aucune existence. Mais, nous devons quand même utiliser notre temps pour faire ce qui est bien et beau. Car on ne peut vivre vraiment en dehors du temps. Maintenant c’est le temps de vous dire (TIME OUT.)


Haïti: Chaque semaine Sainte a son Rara.

rara

<<La musique nous charme quoique sa beauté ne consiste que dans les convenances des nombres et dans le compte des nombres dont nous ne nous apercevons pas. >>, Écrivait Leibniz  dans Le principe de la nature et de la grâce. En dehors de la politique, on dirait que tout va bien pour notre chère Haïti. Il  y a environ un mois, la république célébrait de façon spectaculaire la musique haïtienne dans presque toute  sa composante avec la réalisation du carnaval national au Cap-Haïtien, c’est  l’une des activités culturelles très populaires dans le pays. En effet, depuis la nuit des temps, la musique, l’élément roi de notre culture reste notre allié de choix face à un pays d’angoisses et de tensions.

Heureusement, la musique est là, pour calmer la tension de la population face à l’équation des élections, que le gouvernement de l’ancien chanteur Martelly, n’arrive toujours pas à résoudre. Alors là,  c’est la semaine Sainte, si l’on tient compte du calendrier chrétien de l’église Catholique romaine. Et  c’est aussi la fête pour les citoyens de la paysannerie haïtienne, c’est  le Rara qui est à l’honneur à partir de cette semaine, dite Sainte par les catholiques.

Le rara, est une fête populaire ponctuée de défilés, de danse et de musique, il est  un symbole de l’identité haïtienne. Il se déroule traditionnellement pendant la semaine de Pâques. Les percussions et les danses jouent un rôle fondamental dans l’expression de cette activité culturelle. Le rara est une manifestation visible du vaudou haïtien qui agit  trop souvent dans le marronnage. Les danses du rara sont accompagnées par un ensemble de  tambours. Les éléments musicaux les plus caractéristiques du rara sont : les percussions,  sifflet, cornet, (frèt Kash), les chants et la vaksin (une flûte de bambou à une seule note) ; d’autres instruments sont également présents, comme des trompettes, des saxophones, des flûtes, des tambours et d’autres percussions.

Beaucoup de citoyen considère le rara comme une manifestation rurale, par rapport au carnaval que plus d’un veut faire croire que  c’est une fête urbaine. De toute façon, je m’inscris dans la liste des gens qui considère le rara comme une activité culturelle de la paysannerie haïtienne. En effet, si on observe la ville de Léogane qui est le bastion des bandes de rara et notamment les provinces du Bas- Artibonite et des Nippes, on voit clairement quel catégorie de personne qui prend part à ces genres de festivités.

Certaines personnes voient dans cette manifestation, un carnaval original des esclaves ne pouvant pas participer au carnaval des colons. C’est la thèse de ceux qui soutiennent que le carnaval est d’origine africaine. Car, à dire vrai le rara s’organise toujours un peu plus tard après le carnaval.

Malheureusement, si on nous raconte que le rara et le vaudou font partir intégrante de notre culture,  les jeunes d’aujourd’hui n’ont pas tous le privilège de se baigner dans cette racine de notre culture, sous prétexte de pactiser avec le diable, selon les messages des évangélistes protestantes.

De toute façon, si c’est une faute, elle est bien sous la responsabilité du ministère de la culture, qui ne joue pas vraiment son rôle pour protéger la population haïtienne face au phénomène de l’acculturation qui renvoie de plus en plus au second rang notre propre culture.


Maman! Je ne veux plus me marier

Le concubinage reste la principale forme d’union en Haïti. Loin devant le mariage prôné et réglementé par l’Etat haïtien. Depuis quelque temps, la tradition du mariage en Haïti perd tout son sens, les jeunes filles d’aujourd’hui ne croient plus en cette tradition, elles considèrent le mariage comme étant une simple union, un jeu d’enfant  sans que le véritable amour qui pourrait conduire au bonheur n’est pas toujours au rendez-vous. Pourtant le mariage était considéré comme une véritable preuve d’amour, entre deux être amoureux qui font le serment de s’aimer pour la vie.

Le mariage c’est un événement rempli d’émotions qui touche autant les futurs mariés que leurs parents. Autrefois, le concubinage ou comme on dit en créole le plasaj faisait l’objet de nombreuses discriminations. Et voilà, maintenant le mariage n’a pas vraiment beaucoup d’importance aux yeux de la gent féminine en Haïti.

via parismatch.com
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Comment peut-on expliquer ce revirement ?

On entend par époux, ceux qui se sont engagés et unis dans le mariage. Ils s’unissent jusqu’à la mort. L’amour conjugal est vécu au-dedans du mariage et de l’alliance conjugale. D’autre part, l’amour conjugal suppose une fidélité exclusive entre les époux. D’aucuns pensent que le mépris du mariage par certaines filles de la société, est une preuve  flagrante de la volonté de ces filles de vivre dans l’infidélité. En effet, on a toujours considéré les filles comme un bien meuble, comme un objet. La violation du contrat de mariage par le garçon n’est rien aux yeux de la population. Cependant, quand c’est la fille qui cherche à assouvir ses désirs sexuels en se donnant à un autre homme autre que son mari, alors là, elles deviennent la cible de toutes les critiques. Bref, cette histoire ne date pas d’aujourd’hui, cependant on pouvait bien croire qu’avec l’évolution de ce monde, on pourrait avoir une autre conception de la femme et du mariage.

La vie de famille est terriblement compliquée. Nombreux sont les problèmes rencontrés dans un foyer. La jalousie, les difficultés économiques, le manque de confiance dans la protection légale de l’union. Il y a aussi l’influence parentale ainsi que des amis et en dernier ressort l’incapacité à communiquer. De ce fait, le mariage n’est vraiment pas un jeu d’enfant. Les époux doivent avoir le sens de la responsabilité. Se marier n’est pas si facile, dit-on parfois. Si autrefois c’étaient les hommes haïtiens qui fuyaient  le mariage, aujourd’hui mis à part certaines filles de la religion chrétienne, en majorité les jeunes filles haïtiennes ne s’intéressent plus au mariage. Les mauvaises langues pensent que ces filles qui ne s’intéressent pas au mariage, elles ont un problème avec la question de fidélité. Il faut dire cette question est toujours la principale source de conflit dans la vie des couples.

Il est évident que l’amour ne doit pas s’unir d’excuses à toutes les folies et faire passer outre le manque de santé, d’argent, de logement, de situation. Il ne doit pas davantage fermer les yeux sur de graves défauts de caractère. Mais les avantages matériels ou moraux que procure un mariage ne sont en réalité qu’un cadre dans lequel chacun met le portrait du véritable amour ou sa caricature. La vie réserve à tous de nombreuses difficultés. Le mariage édifié sur les bases fragiles des valeurs matérielles va au – devant d’une ruine inévitable et des conflits familiaux qui vont occasionner le divorce.

Témoignages.

Vu comment se comportent certains hommes et j’ai bien dit « certains » c’est normal que les femmes de nos jours ne croient plus en l’Amour et au mariage. C’est l’avis de Cathy. Par contre, Manouche, retourne sur cette question de fidélité. Ce n’est pas normal que les garçons puissent croire aujourd’hui encore que la question d’infidélité doit concerner seulement les femmes.

Par ailleurs, il faut dire que parfois les hommes émettent des critiques quant au fait que tout ce qui intéresse les filles dans le mariage, c’est la robe, la bague d’alliance et l’envie de faire plaisir à la société.


Haïti-journée internationale de la femme: doit-on lutter contre la discrimination ou l’égalité de chance?

via haïtinews2000.net
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A l’instar de plusieurs pays, la discrimination envers les femmes a été et est encore, un phénomène très répandu et même toléré dans la société haïtienne. Cet aspect ouvre la porte à des injustices flagrantes à l’endroit des femmes dans le pays. Ainsi, on a tendance à établir une différence entre les femmes de la république de Port-au-Prince et celles qui habitent les villes de provinces. Comme si, elles n’ont pas toutes une belle paire de fesses qui peuvent attirer tous les regards du monde.

Bref, dans notre société, les femmes sont toujours en état de dépendance économique permanente. Une situation qui les pousse avoir un homme juste pour retrouver un peu d’argent. Qui plus est, les femmes haïtiennes ont en charge leur foyer, leurs enfants et même leurs grands parents. En effet, on se rappelle encore de « Fè wanna mache », ce tube qui cartonne sur la bande FM incarne une forme de musique particulière très prisée et que nos jeunes affectionnent : le RABODAY. Sur un rythme relativement entraînant, la chanson symbolise la négation des valeurs, du dénigrement des femmes, au propos obscènes en passant par la violence verbale qui caractérise cette pièce. Le texte de cette chanson devenu très populaire, suite à l’interdiction émise par le gouvernement parle de l’histoire d’une fille qu’on doit absolument « baiser » pour avoir commis le crime d’être pauvre ou d’être dans le besoin, d’où son nom wanna.

Il faut dire, les autorités étatiques ne sont pas suffisamment conscientes de la gravité de la situation de la grande majorité des femmes dans le pays. Malgré les beaux discours officiels, les promesses faites ça et là, et même le programme de ti manman chérie, on pourrait parler d’indifférence des responsables de l’Etat face à la discrimination et la misère des 52% de la population haïtienne.
La remise en question des stéréotypes sexistes, à l’égard des femmes devrait préoccuper chaque âme qui vit sur cette terre. Car le véritable problème à l’ère actuelle, concerne l’écart considérable qui existe entre les femmes des villes provinciales et les discours de certaine organisation des droits de la femme de la capitale haïtienne. On a comme l’impression, qu’elle ne lutte que pour leur propre intégration dans le cercle fermé des femmes qui bénéficient une certaine audience dans la société.


Haïti: A quand l’intégration des personnes handicapées dans la société de l’information?

via handicap-international.fr
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Est  appelé handicapé, celui dont l’intégrité physique ou mentale est progressivement ou définitivement diminuée, soit congénitalement  soit sous l’effet d’une maladie ou d’un accident. Parlant d’accident, il faut dire malheureusement avec le séisme du 12 janvier 2010, les chiffres des personnes qui  ont un handicap physique en Haïti, ont vraiment augmenté.

Dans la société haïtienne, dans divers domaines, on n’arrive pas à prendre en charge les besoins même primaires des handicapés. Ces derniers font face à des difficultés insurmontables. Il existe un grand déficit en matière des infrastructures liées à cette catégorie de personne dans la société.

Heureusement, Grâce à la publication officielle de la loi votée au Sénat le 13 mars 2012, le droit à la libre circulation va enfin s’étendre aux personnes handicapées. La construction des nouveaux édifices publics doit respecter les principes d’accessibilité universelle. En effet, même les  maisons privées destinées à la location, les infrastructures scolaires sont aussi soumis à cette mesure. Ainsi, les personnes à mobilité réduite pourront y accéder sans trop grande difficulté.

D’autre part, il faut mentionner  l’informatique et les nouvelles technologies devraient faciliter l’intégration des personnes à besoins spéciaux. Je veux bien parler de l’intégration scolaire et notamment professionnelle ou sociale. La technologie a transformé irréversiblement et durablement la vie sociale et économique de beaucoup de pays. Néanmoins, l’absence d’une politique d’intégration des personnes handicapées en technologie de l’information a créé une fracture numérique dans la société haïtienne. En investissant dans le capital humain, peu importe sa potentialité, nous pouvons construire une société de l’information qui profite à tous les utilisateurs. En un mot, construire une société de l’information qui n’exclut personne.

Déjà, les pays développés ont fait d’énormes progrès dans la recherche technologique sur l’handicap. Afin de lutter efficacement contre la discrimination des personnes handicapées, nous devons nécessairement s’approprier des nouvelles technologies,  pour intégrer les personnes qui ont une déficience physique dans la société de l’information.

Par ailleurs, il faut rappeler n’importe qui peut se retrouver un jour handicapé. De ce fait, concevoir des projets avec l’aide des outils de la nouvelle technologie de l’information serait une très bonne action de la part de nos dirigeants.


Qu’y a t-il de commun entre la lumière et les ténèbres?

via elishean.fr
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J’avais toujours cru que l’amour n’avait pas de frontières. Voilà pourquoi je partage l’idée selon laquelle la vraie raison d’aimer, c’est d’aimer sans raison. Alors, avons-nous vraiment une âme sœur ? Comment doit-on s’y prendre pour la retrouver ?

Autrefois, quand il s’agissait du choix d’un conjoint, il était du ressort de nos parents de tout arranger, parfois même à notre insu. Heureusement, depuis un certain temps, tout a changé. De nos jours, les ados peuvent planifier eux-mêmes leur mariage ou partir aisément à la conquête de leur autre moitié.

Cependant, l’élément de religion vient encore couper le souffle au plus grand désir de notre cœur, celui d’aimer de tout notre amour et sans raison la tendresse et les charmes des jeunes filles de ce siècle. Martin Gray disait :

« La sagesse, c’est savoir reconnaître et admettre qu’un autre ne vous aime pas. Et que la vie continue malgré la cruauté de cette découverte. »

Cependant, on doit bien avoir le cœur lourd et remplit d’amertume lorsque l’on voit partir la créature de ses rêves, pour des raisons fallacieuses et des mésinterprétations de l’écriture sainte. Voici un texto que j’ai reçu, il y a environ de cela cinq ans :

Mon cœur me dit que t’es un mec parfait. Cependant, ma conviction religieuse compte beaucoup pour moi, et  je dois te dire face à tes avances, je suis vraiment dans l’impossibilité de t’offrir la sublime clé de ma voûte sacrée. Car tu sais bien, il ne peut y avoir aucun rapport entre la lumière et les ténèbres…

Je ne peux imaginer quelle serait votre réaction si vous étiez à ma place. Pourtant j’ai gardé le profil bas. Et c’est la réflexion de Martin Gray que j’avais cité un peu plus haut qui m’avait consolé.

Je ne suis pas un théologien, cependant ce passage de l’écriture sainte qui se trouve dans la lettre aux Corinthiens (2 corinthiens 6v14) est vraiment mal interprétée par plus d’un. Et cela au détriment de l’amour vrai.

Dans la société haïtienne, certaines confessions religieuses prennent un malin plaisir à catalogué le catholicisme de diabolique, le comparant à l’empire des ténèbres. Donc, il ne doit pas y avoir aucun rapport, et aucune relation sentimentale entre un frère catholique et les membres de ces différentes sectes. Heureusement, les esprits éclairés ne se laissent pas conduire sur ce chemin ténébreux.

Par ailleurs, c’est cette contradiction flagrante qui me dérange au sein des différentes religions de ce monde. Prêchant l’amour d’un coté, et d’autre part, on peut bien les considérer comme des agents démoniaques qui sèment la division dans ce monde, qui a vraiment soif de l’amour vrai.

On le dit souvent et c’est vrai : l’amour est la langue officielle de l’espèce humaine sur cette planète, par conséquent aucune religion n’est autorisée à introduire dans l’esprit des gens des arguments contraire à la vérité et à l’amour pur.


Travailleur de camion, le métier d’un enfant.

travailleur de camion

Quatre heures du mat. On se lève tôt quand on est travailleur de camion au Cap-Haitien. Jeanty, âgé de 11 ans environ, est fin prêt pour aller travailler. << Oui, j’aimerais  vraiment m’habiller pour aller à l’école  comme tous les autres, mais qui va prendre soin de ma mère et de mon petit frère de trois ans. >>  M’a soupiré très sagement, cet enfant qui a la lourde responsabilité de subvenir au besoin de sa famille. J’avoue que Jeanty n’est pas le seul enfant de la ville, vivant dans cette situation.

Il n’a pas connu son père. En effet, ce dernier a abandonné sa mère dès qu’il a appris la grossesse de cette femme. Pour son petit frère de trois ans, c’est une mort subite qui a séparé sa mère de son nouveau conjoint.

Comme tous les autres enfants qui n’ont pas cette possibilité d’aller à l’école, dans la deuxième ville du pays, la journée de ce petit garçon qui a déjà la posture d’un adulte, commence dès qu’il a terminé de prendre son café sucré et un morceau de pain. Un petit déjeuner, très appétissant. N’est ce pas ? Ah oui ! S’exclame-t-il, je rends grâce à Dieu et à ma bienheureuse mère qui me l’a préparé, en effet beaucoup de mes camarades n’ont pas cette chance.

Il est là, au long de la grande rue, promenant son regard un peu partout. Espérant qu’un chauffeur de bonne humeur puisse faire appel à lui pour venir travailler. Il n’est pas contractuel. C’est au jour le jour, qu’il doit bosser très dur pour trouver un peu d’argent. Loin d’être un grand philosophe, mais le sourire de ce petit garçon ferait tomber toute jeune fille qu’il invite sagement apprendre place à bord de son [tap-tap], ou du moins cette camionnette qui assure le transport en commun et qu’il prête son service.

En effet, c’est son boulot qui l’oblige. Il n’est pas tiré à quatre épingles comme tous les banquiers de la ville. Portant son jeans bleue et tee-shirt un peu usagé, il a l’air très fier d’être chaussé d’un nouveau pair de tennis de grande marque.

Maintenant, il est cinq heures, ses copains arrivent. Un peu de dialogue, c’est le moment agréable de la journée. Mais, ils surveillent tous le sifflement d’un chauffeur. Jeanty, ne gagne pas beaucoup, seulement 150 gourdes, moins de cinq dollars pour sa journée de travail. Cependant, il a droit à un repas chaud, coûtant environ 25 gourdes.

La question de salaire minimum fixant à deux cents gourdes pour une journée de travail par l’état haïtien, n’est pas son affaire, ou du moins, il n’est pas au courant de cette fameuse loi. On a droit de se demander, qui est assuré de faire respecter la loi dans ce pays.

Il est maintenant  19 heures, Jeanty doit renter chez lui. Il est déjà tard. Il est fatigué, il a juste le temps de saluer sa mère et son petit frère, ensuite prendre son bain et son dernier repas.

On n’a pas toujours un moment de détente et de loisir, quand on est travailleur de camion dans la ville du Cap-Haitien. Surtout, quand on a de grand rêve tout comme  Jeanty, qui espère pouvoir faire de son petit frère le meilleur avocat de la place.


Pourquoi sont-elles plus nombreuses à fréquenter les églises ?

via meilleurforum.net
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Même si vous n’avez pas quatre yeux, ou du moins vous n’avez pas déchiré un réussir les Math. Il suffit de faire un tour dans les différentes églises du pays, pour constater la forte présence des femmes dans nos temples. Seulement, il est difficile de cerner en toute évidence pourquoi elles sont plus nombreuses à envahir  toutes les sanctuaires du pays.

Avec les marchés publics et les industries de sous-traitances, l’église est le principal lieu de fréquentation de masse des femmes haïtiennes. Dans un pays où le chômage est  très dominant, la prière est l’emploi de la grande majorité de nos jeunes filles  qui ne bénéficient pas toujours un bon encadrement de l’état.

Dans ce pays, le temps importe peu pour tout un chacun. Passé huit heures dans une église, c’est une chose normale pour certaines femmes du pays. La foi, la prière et le jeûne sont des armes très puissantes qu’utilisent la majorité des femmes haïtiennes pour tuer le temps. A la recherche d’un visa pour laisser le pays, dans le souci de trouver un homme selon la volonté du Seigneur pour se marier, implorer la compassion de Dieu pour mettre au monde un enfant. Voilà en quelques sortes, les principales motivations de la plupart de ces filles qui croient beaucoup au miracle.

En effet, l’intervention divine dans la vie de ces jeunes filles est très importante. Car, assez souvent elles sont victimes de harcèlement sexuel de certains Pasteurs ou prédicateurs qui inventent toutes sortes d’histoires pour attirer la grande foule.

Il est vrai que les femmes représentent cinquante deux pour cent de la population haïtienne. Mais, est ce la raison pour laquelle, elles sont si nombreuses dans presque tous les rassemblements religieux. Sont-elles vraiment très religieuses ? Est ce que c’est la facilité d’introduire n’importe quoi dans leur esprit, qui explique cette présence ?

Dans les industries de sous-traitances en Haïti, on recrute plus de filles que de garçons. Ce n’est pas parce qu’elles sont plus qualifiées que les mâles. Mais, elles sont plus naïves, elles ne sont pas intéressées à former des syndicats. Donc, une crainte du sexe fort, qui s’organise toujours pour défendre leur droit. Difficile de comparer l’église a une industrie, cependant est ce par l’esprit de rébellion de certains hommes, que les femmes haïtiennes trouvent cette grâce d’occuper toutes les chapelles du pays.

En tout cas, la grande présence des femmes dans ces églises suscitent pas mal de discussion dans certains foyers. Certains hommes, qui ne vont pas à l’église ne tolèrent pas que leurs femmes vont à l’église deux fois par jours.


Kita nago, une mystification gratuite

Le mouvement Kita Nago est organisé par l’entrepreneur Harry Nicolas dit (Mèt Fèy Vèt) du groupe Kore Pwodiksyon Lokal (KPL), avec l’appui du journaliste Smoye Noisy et de la complicité du notaire Lesly Alphonse. L’idée est de faire transporter un immense tronc d’arbre pesant environ 500 kilogrammes sur une distance de 700 kilomètres, soit de la commune des Irois à celle d’Ouanaminthe. Avec le soutien des habitants de ces différentes villes, communes et localités. Du surréalisme ou symbolisme, l’idée est très mal perçue par la classe intellectuelle du pays.

Toutefois, partant de la commune des Irois dès le premier jour de l’an, Kita nago est arrivé à Ouanaminthe ce dimanche 27 janvier 2013. Une réussite pour les organisateurs. Cependant, il est difficile de dire avec exactitude, que l’esprit d’unité prôné par Kita nago donnera les résultats escompté.

Rien n’est jamais naturel, scientifique  pour l’haïtien, que de chose qu’on entend dire de l’initiative du Kita nago. Malheureusement même la classe intellectuelle du pays se laisse entraîner dans cette trivialité. Autour de l’idée de ce projet très ambitieux. Pourtant, Kita nago est l’expression même de certains de nos proverbes : << Men anpil, chay pal ou. >> Ou du moins, << yon sèl dwèt pa manje kalalou. >>

Pour  l’haïtien, la réussite ne dépend pas vraiment des efforts de tous les jours. Il faut tout mélanger par le surnaturel, par la magie ou par une question de loas. Voilà, pour certains l’idée qui entoure l’initiative de Kita nago. La croyance mystique joue un rôle prépondérant dans la vie de l’haïtien. Même le naturel doit avoir une signification surnaturelle, cela ne m’étonne pas, tous ces ragots qui circulent autour de ce tronc d’arbre portant le nom de Kita nago. Du fait qu’après le séisme du 12 janvier, plusieurs de mes compatriotes et excuse moi, pas les moindre, des étudiants qui avaient cru que ce tremblement de terre était provoqué par les américains. Pour d’autre, c’était la main divine. Il excuse toute idée qui ferait croire qu’une secousse tellurique est  bien un phénomène naturel.

Kita nago, symbole de l’unité

Le peuple haïtien croit toujours, que c’est un Messie qui va changer la situation du pays. Le présidentialisme est ancré dans notre mentalité. L’esprit de l’union fait la force qui nous avait permis de briser les chaines de l’esclavage n’est plus de mise dans notre société.

Il est important de démystifier le projet Kita nago, qui voulait montrer à tous les haïtiens, que c’est dans l’unité et dans la solidarité totale entre nous les haïtiens, qu’Haïti va sortir dans cette situation qu’elle se trouve depuis plus de deux cents ans.

Selon Harry Nicolas, il faut qu’il y ait des écoles nationales, portant le nom de Kita nago. Plus loin il a déclaré qu’il va y avoir des émissions de radio pour expliquer en profondeur l’idée de Kita nago.

En effet, Kita nago a fait son chemin. Parcourant près de 700 kilomètres à pied, les hommes et les femmes dévoués pour un changement de mentalité dans ce pays, ont contribués pour la réussite de ce projet.

 

via haitianinternet.com
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Haïti-goudougoudou: faut-il tout oublier ou en parler toujours ?

Goudougoudou, c’est ce nom mystérieux que les survivants du puissant séisme du 12 janvier 2010, ont attribué à ce tremblement de terre qui avait ravagé une bonne partie de la capitale haïtienne. Je tiens vraiment à m’excuser au près de mes lecteurs et lectrices silencieux. Car, il y a maintenant trois ans, et vous attendez encore mon témoignage sur cette grande catastrophe qui a frappé Port-au-Prince et les zones avoisinantes.

Oui, seulement pendant trois jours, après le passage de l’ombre de la mort sur Haïti, j’avais eu le courage de parler de cet évènement. Et maintenant plus les jours passent, je me vois toujours dans un énorme tourment, quand je dois raconter ce que j’avais vu et ce que j’ai vécu ce Mardi 12 janvier 2010 à 16 heures 53.

Tout au début, j’avais dit que goudougoudou est un nom  mystérieux. En effet, le peuple haïtien a choisit ce nom, c’est par rapport à ce bruit si puissant et inhabituel, qui accompagnait le passage de ce tremblement de terre sur Haïti.

Et maintenant, il y a trois ans, c’est dans l’indifférence totale que nous célébrons le troisième anniversaire de ce triste événement. Avons-nous déjà oublié cette date ? Doit-on vraiment parler de ce puissant séisme qui a fait près de 300.000 morts sans compter des milliers disparus. Bref, mon cœur est encore attristé, c’est comme si je sentais encore l’odeur des corps sans la moindre souffle de vie de mes frères et sœurs qui traînent un peu partout sous les décombres.

12 janvier 2013, selon un arrêté présidentiel, n’est ni chômé, ni férié. Dans notre vie coutumière nous faisons mémoire de nos disparus. Oui, ils ne sont plus là, avec la complicité des dirigeants irresponsables, sans vision. Et aujourd’hui, nous marchons dans nos ruelles sanglantes de la mort, dans l’indifférence et l’irresponsabilité de nos dirigeants. Sommes-nous à l’abri face à ce genre de catastrophe ? Un peuple qui oublie son passé, est condamné à le revivre. Dit-on  toujours, alors que devons-nous faire pour éviter le pire ? Doit-on continuer avec nos luttes de classes, les vielles traditions ? Franchement, je ne sais pas. Mais le malheur frappe encore et toujours à nos portes, sous le regard passif de nos dirigeants.

Deshommes


Le Vaudou, une culture du marronnage haïtien

via hpn.com
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Le vaudou en Haïti, a été pendant longtemps dans le collimateur du Christianisme, notamment le catholicisme. Pourtant avec l’appui du Président  Jean Bertrand Aristide, un ancien prêtre de la religion catholique romaine, le vaudou a été reconnu comme une religion à part entière, par arrêté présidentiel en date du 04 avril 2003. Cependant, en dépit de l’évolution de cette institution, beaucoup de vaudouisants ont du mal à assumer leurs identités. On ne sait pas s’ils sont ni chrétiens, ni vaudouisants. Est-ce la perpétuité du phénomène de marronnage ou l’hypocrisie de certains éléments de la société haïtienne ?

La culture haïtienne est riche des traditions africaines, française et créole. Le vaudou est considéré en Haïti comme la religion de nos ancêtres. Pour certaine personne, cette religion est une partie essentielle de l’identité de l’haïtien. Cependant, c’est une religion qui se trouve toujours en contradiction avec le reste de la population. Car le simple citoyen, ne voit jamais de bon œil quelqu’un qui a un mouchoir rouge ou noir dans sa poche.

Pointer du doigt à tort ou à raison dans la pratique de sorcellerie, les vaudouisants évoluent beaucoup dans la clandestinité. Même si certains chefs de file tentent de démystifier le vaudou. Par contre, si la superstition est très présente dans la mentalité des haïtiens, c’est par le biais même de cette religion qui installe une peur dans le subconscient de l’haïtien. Comme Jérôme l’avait si bien mentionné dans son billet titré : je suis haïtien, donc je suis superstitieux.

via cercle- de -samsara.com
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Par ailleurs, il faut mentionner que le marronnage, dans le langage haïtien c’est quelqu’un qui fuit une réalité. Evidemment pour cacher quelque chose, ou pour fonctionner sur une autre couverture. La pratique du VAUDOU était interdite dans la colonie. Cependant, les cérémonies se déroulaient à l’abri des regards.  Aujourd’hui, c’est le même constat, les temples vaudou portant le nom de perystile sont vraiment dissimulés dans des zones peu fréquentées. Et les gens qui vont consulter les prêtres vaudou, sont obligés de le faire dans la discrétion totale.

Selon des vaudouisants, cette religion se trouve dans l’âme de chaque haïtien, rejeter  le vaudou c’est aussi exclure une partie de notre culture. Mais si autrefois, les adeptes du vaudou avaient l’habitude t’interpeller des esprits (LOAS) pour les mettre au service des hommes pour exercer tantôt le bien, tantôt le mal. Aujourd’hui, c’est une autre réalité, le vaudou est une arme très puissante qu’utilise certains citoyens pour régler leur compte avec d’autres gens où de l’empêcher d’avancer.

Personne ne peut contrôler l’action des vaudouisants, pas même l’Etat haïtien. Car, selon la petite histoire d’Haïti, aucun citoyen ne peut prétendre devenir Président de la République sans avoir passé un contrat avec les dieux du Vaudou. Et cette religion semble-t-il ne peut évoluer en dehors de la religion catholique.

Tout le monde a le droit de pratiquer la religion de son choix, mais il est important que les adeptes du vaudou assument leurs choix et laissent tomber cette voile ou sortir dans le syncrétisme et la clandestinité.


Cap vers le carnaval national du Cap-haïtien.

crédit image: dunetdeco.centerblog.net
crédit image: dunetdeco.centerblog.net

Les 10,11 et 12 février 2013 la ville du Cap-Haïtien sera sur grand écran. Enfin, après l’inauguration de son aéroport international, avec la décentralisation de la plus grande fête populaire haïtienne, le carnaval se tiendra dans la cité Christophienne pour rehausser la richesse culturelle de cette région.

Depuis son accession au pouvoir, l’ancien chanteur prône la décentralisation du carnaval national. Ainsi, après la ville des Cayes, la troisième ville du pays c’est la ville du Cap-Haïtien, la deuxième ville d’Haïti qui accueillera le carnaval national.

Le carnaval haïtien c’est la fête de la joie et des couleurs. C’est une fête de grandes réjouissances nationale, il rassemble toutes les couches de la population haïtienne. Et la ville du Cap, la capitale touristique d’Haïti se prépare déjà pour accueillir tous les passionnés du carnaval haïtien.

Le carnaval national du Cap-Haitien, sera un moyen de mettre en exergue les valeurs et le grand potentiel du département du nord. La beauté des paysages du nord, les belles plages de ce département particulièrement, Labadie et les principaux sites touristiques, notamment la célébration du 200e anniversaire du palais sans-souci seront vraiment sous les projecteurs du monde entier.

 

Le loisir joue un rôle primordial dans la vie des gens, le carnaval est toujours considéré comme une bonne thérapie pour la population haïtienne. Trois jours pour oublier les vicissitudes quotidiennes de la vie. Déjà, les meringues carnavalesques sont entrain de rouler sur plusieurs radios de la ville du cap, comme pour dire un au revoir à l’année 2012 pour rentrer en plein pied dans les festivités du carnaval.

A 260 km de Port-au-Prince, la ville du cap est fondé en 1670, appelé cap-français au temps de la colonie, c’est la ville qui a vu naitre Toussaint Louverture en 1743 et c’est dans cette ville   qu’avait proclamé l’affranchissement des esclaves par le commissaire Sonthonax.

Le carnaval haïtien  avait perdu beaucoup de ses aspects traditionnels, prenant une forte dimension politique et un espace privilégié ou les entreprises font beaucoup de publicité. Espérant qu’avec la décentralisation de cette fête nationale, le carnaval haïtien puisse retrouver son magnificence et sa vraie couleur.

 


CYBER TAP-TAP, un projet fantaisiste de l’Etat haïtien.

Au palais national, le 18 décembre dernier, le président Joseph Michel Martelly a lancé un projet dénommé Cyber Tap-tap. Ce projet pilote, va tenter d’ouvrir l’accès gratuit à l’internet et aux nouvelles technologies de l’information aux plus démunis du pays. Cependant pourra-t-il vraiment réduire le fossé numérique entre les gens des grandes villes et ceux en milieu rural ?

Quand on n’a pas les moyens, il faut au moins avoir des idées, et de très bonnes idées. Le projet CYBER TAP-TAP consiste à équiper une automobile  en matériel informatique des nouvelles technologies et aussi avec accès à l’internet par satellite. Tout cela, dans le souci d’aider plusieurs milliers de jeunes qui n’ont pas accès à l’internet et au service des nouvelles technologies.

Le mobile contiendra environ 12 ordinateurs branchés sur l’internet et un moniteur pour accompagner les jeunes. De plus les jeunes qui ont déjà un ordinateur portable ou un téléphone intelligent pourront bénéficier gratuitement la connexion wifi dans le milieu ou se trouve le CYBER TAP-TAP.

L’éducation a toujours été une priorité pour le Président. Ouvrir l’accès aux nouvelles technologies aux plus démunis devient aussi une priorité pour le locataire du palais national. En effet la présidence est entrain d’innover avec la conception et la présentation du projet CYBER TAP-TAP. Pour le président les TIC  constituent une solution miracle pour le développement d’un pays et la prospérité d’un peuple. Alors, il faut donner à tous les jeunes haïtiens la possibilité de maitriser les nouvelles technologies de l’information.

Ainsi, pour prouver qu’Haïti  (IS OPEN FOR BUSINESS), le président veut offrir aux écoliers haïtiens la possibilité de s’ouvrir au monde et d’imprégner les outils des nouvelles technologies de l’information.

Qui sera le grand bénéficiaire de projet ?

Si ce projet a pu trouver grâce  aux yeux de certains  jeunes des quartiers défavorisés, pour d’autres, ils pensent que c’est une honte de voir un président de la république puisse sortir  un tel projet de son tiroir. Ce n’est que dans le but d’enrichir son cercle d’amis.                               Pour ces jeunes, la priorité c’est de pouvoir trouver une réduction de prix sur les matériels informatiques. Et d’autre part le gouvernement doit faire tout son possible pour alimenter tout le territoire du pays en courant électrique sans interruption.

Les nouvelles technologies de l’information offrent beaucoup de possibilité d’emploi. Le gouvernement doit intervenir pour faire baisser le prix de la connexion à l’internet. Ce n’est pas le projet Cyber tap-tap qui ouvrira l’accès aux nouvelles technologies et au reste du monde pour la majorité des haïtiens. Alors, c’est le concessionnaire qui a obtenu ce contrat et les entourages du président de la république qui vont bénéficier de ce projet.

Par ailleurs, il faut souligner que ce même gouvernement a décidé d’octroyer une subvention de dix-huit mille gourdes aux étudiants de l’université d’Etat d’Haïti, au lieu d’offrir  un espace de loisir décent aux jeunes universitaires.

 

 

crédit image:radiotelecaraibes.com
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radiotelecaraibes.com

cyber tap-tap


Haïti : Quelle viande doit-on consommer: le chameau ou le cheval?

Dans le département du Nord et du Nord-Est  d’Haïti,  la population de la ville du Cap-Haïtien et de Ouanaminthe prend le malin plaisir de vendre la viande du cheval en faisant croire c’est du chameau. Sans aucun contrôle sanitaire,  les enfants tout comme les adultes dans une ambiance musicale se donnent à cœur joie pour déguster la chair des chevaux.

Le cheval était autrefois le moyen de transport par excellence de la race humaine. Pourtant, les visiteurs de la région nord du pays s’étonnent de voir, la viande du cheval devient un produit de consommation pour cette population. Cependant ce qui est plus étonnant, le grand mammifère herbivore se vend un peu partout dans ces provinces d’Haïti sous le nom du chameau.

Les principales viandes de consommation en Haïti sont : le poulet, le poisson, la chèvre, le bœuf et les porcs. Toutefois le chat reste la viande préférée des amateurs de l’alcool, et cela sans discussion. Mais pour la viande du cheval, il n’y a aucune information disponible en Haïti pour savoir si oui ou non, on peut manger cette viande en toute quiétude d’esprit. En dépit de cette étonnante découverte le ministère de la santé publique ne fait rien pour protéger les consommateurs.

En effet, pour attirer d’autres personnes à venir consommer cette viande, les marchands font croire aux habitants que la consommation de la jument augmente la quantité du sang dans  le corps humain. Et comme toujours, ils vous disent c’est le docteur qui l’atteste. Ainsi, ils font vraiment de la recette auprès de ces paysans qui pour la plupart ne savent ni lire, ni écrire.

Il faut dire qu’en Europe, au moyen Âge le cheval était devenu synonyme de richesse, de respectabilité et de prestige. On se souvient de la classe des chevaliers, ou les jeunes nobles voulant devenir chevaliers, apprennent à soigner et combattre avec les chevaux.

Par ailleurs, le chameau n’est  qu’un grand mammifère ruminant proche du dromadaire. On les retrouve beaucoup plus dans les régions désertiques d’Asie centrale. Donc, hormis qu’ils soient tous deux des mammifères, il n’y a pas de rapport entre le chameau et le cheval. Alors, même par curiosité si vous voyez les affiches indiquant ici on vend du chameau, il faut faire demi-tour si vous n’avez pas l’habitude d’absorber un plat du cheval.

Si on tient compte de la disparition du chameau dans le pays, pardon la disparition lente du cheval dans cette partie de l’ile, on doit dire qu’il est urgent pour que les responsables de la protection des bétails prennent leur responsabilité.

via: boucherie-cheval.fr