Haïti: Faut-il du pragmatisme dans le secteur de la presse?

Article : Haïti: Faut-il du pragmatisme dans le secteur de la presse?
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23 septembre 2012

Haïti: Faut-il du pragmatisme dans le secteur de la presse?

via laurent-jerinte.com

Les écoles dites de communication ou de journalisme  poussent comme des herbes folles dans le pays. Pourtant, en plein essor  des nouvelles technologies de l’information et de la communication, l’accent devrait mettre plutôt sur la qualité de formation qu’on doit donner aux futurs journalistes haïtiens. De ce fait, ne faudrait-il pas repenser le fonctionnement de la presse en Haïti.

Comment réorganiser la presse ? Quel avenir pour le journalisme ? Faut-il réinventer les médias ? A-t-on encore besoin de journalistes ? Ce sont autant de questions que les grandes sociétés ne cessent de se poser à l’heure actuelle, par rapport à la révolution du numérique. En effet, les médias seraient au cœur d’une << crise systémique>> liée à l’essor d’internet. Pour répéter les mots d’Eric Scherer. Cependant, à ma connaissance ces interrogations ne font pas encore l’objet d’un grand débat public au sein de la société haïtienne.

Toutefois, depuis après le séisme du 12 janvier, des organisations des médias étrangers ne cessent de venir en aide à la presse haïtienne. Ainsi, au mois de juin et de juillet 2011 le groupe Médialternatif et Solidar’IT avaient  organisé une formation multimédia pour 26 journalistes haïtiens à Port-au-Prince. Une formation qui visait à renforcer la capacité des journalistes et des médias haïtiens à produire des contenus multimédias pour le web et maitriser les réseaux sociaux.

Traditionnellement, les médias se composent de la radio, des journaux, des télévisions et des magazines.  Ils jouent un rôle prépondérant dans la vie haïtienne et de sa démocratie. Mais c’est désormais l’internet qui révolutionne la perception du monde et de notre société. Les avantages des nouveaux outils comme l’internet pour les médias traditionnels sont évidents ; mais les risques qu’ils représentent le sont également.

Par ailleurs,  depuis la fin du régime dictatorial le 7 février 1986,  l’engouement pour le métier du journalisme a pris de l’extension dans la société haïtienne. Alors, l’importance d’avoir des écoles prestigieuses pour une formation qualifiante et permanente de nos journalistes est une condition sine qua non pour l’avenir de la presse en Haïti.

Dans cette tornade de changement, le besoin de s’adapter devient incontournable pour les diffuseurs médiatiques traditionnels. Il n’est plus question de faire cavalier seul, les défis considérables que posent les nouvelles technologies de l’information doivent susciter un grand débat au sein de la société. Car rien de grand et de durable ne s’obtient que dans l’unité et la diversité des connaissances.

 

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