Qui dirige Haïti, un président ou un gouverneur ?

16 juin 2012

Qui dirige Haïti, un président ou un gouverneur ?

Une république démocratique et indépendante convie à un président dans le sens de la séparation des pouvoirs. Une colonie moderne dépendante et sous mise selon le langage actuel (sous tutelle) demande un gouverneur. Depuis des décennies, Haïti le plus ancien Etat de l’Amérique est entrée dans une phase de décomposition exacerbée, les dictateurs apprentis ont livre le pays aux enchères, ils ont hypothéqué pour le dollar et le pouvoir l’avenir de tout un peuple et les institutions légitimes.

Les relatives élections déroulées en Haïti ont soulevé les attentions des penseurs et les critiques les plus acerbes. Certains prétendent que ces joutes représentent une solution à tous les problèmes actuels du peuple haïtien, question d’insécurité sociale et alimentaire, du chômage, où de développement en général. D’autres essaient de problématiser la situation d’Haïti et voient en ces élections un paravent, un aspect démagogique du terme pour l’application du plan de la communauté internationale dans le cadre du projet de la mise sous tutelle rédigé depuis plusieurs années par des ambassadeurs Latino-Américains.

Le peuple haïtien ignorant en grande partie les grandes décisions et la situation internationale a pris dans son propre piège, celui de déposer un bulletin de vote contraire à ses intérêts mais en faveurs d’une clase décideuse de machination à l’échelle nationale et internationale. Ainsi un président ou un gouverneur était sorti de ces joutes électorales avec la participation extrémiste d’une force internationale dans le processus électoral.

Les problèmes des haïtiens n’étaient jamais axés sur des élections, même  quand dans la logique de démocratie libérale et représentative elles sont un passage obligé. Les grandes décisions ont fait perdre à la majorité des haïtiens au début du XXIe siècle le sens de leur responsabilité et de leur conviction. Il faudrait poser des questions sur leur mode de vie précaire et  sur leur revenu par personne à moins $ 1000, sur leur ration alimentaire à moins de 1500 calories, sur leur taux d’analphabétisme à plus de 70% et sur leur espérance de vie à moins de 50 ans et sans oublier leur taux de chômage à plus de 75%.

En ce 21e siècle, Haïti connait une société de délaissement et de répugnance, la communauté internationale est imbue de tout cela, cette dernière contrôle tous les rouages électoralistes du pays ; depuis l’enregistrement, la collecte des données, les cartes d’identification nationale, les bulletins de vote, le choix des centres de votes, des membres de bureaux et jusqu’aux financements, alors qu’elle échoue toujours dans ses tentatives de sécuriser le peuple haïtien ou de stabiliser vraiment la situation en Haïti.

La planification au populisme rétrograde de gauche ou de droite en fonction de leurs intérêts, les manœuvres de proclamation des résultats sont autant de facteurs qui mettent l’esprit éclairé et éveillé à observer la concrétisation d’un projet élaboré au préalable. Ce fut un fiasco qui ne fait qu’aggraver la crise dans l’hypocrisie totalitaire des puissance assoiffées de dépendance.

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