Haïti-Technologies : Peut-on se permettre de rater la révolution technologique ?
La réalisation des objectifs du sommet mondial sur la société de l’information est un défi majeur pour le gouvernement et en dernier ressort pour le peuple haïtien. En effet, Au cours du dernier sommet mondial sur la société de l’information en novembre 2005 à Tunis (Tunisie), on avait définit beaucoup de stratégies et d’objectifs pour permettre à chacun de favoriser le développement et l’accès universelle aux opportunités offertes par la révolution technologique à l’horizon de 2015. Mais où en sommes-nous en Haïti ?
On désigne très souvent par société de l’information, une société dans laquelle les technologies de l’information jouent un rôle prépondérant. Alors, pour réduire l’inégalité de la population mondiale face au développement vertigineux des technologies de l’information et de la communication, sous l’obédience de l’union internationale des télécommunications (UIT), le sommet mondial sur la société de l’information(SMSI) a vu le jour.
Parmi les objectifs du Sommet Mondial sur la société de l’information qu’on devrait atteindre d’ici 2015, on peut citer :
- Adapter tous les programmes des écoles primaires ou secondaires afin de relever les défis de la société de l’information, compte tenu des conditions propres à chaque pays.
- Connecter toutes les administrations publiques, locales et centrales, et les doter d’un site web et d’une adresse électronique.
- Connecter les bibliothèques, les centres culturels, les musées, les bureaux de poste et les services d’archives
- Connecter les établissements d’enseignement secondaires et ou supérieur et les écoles primaires.
- Faire en sorte que plus de la moitie des habitants de la planète aient à leur portée un accès aux TIC.
Dans un monde en pleine mutation, la bonne volonté à elle seule ne suffit pas, pour permettre à Haïti d’atteindre les objectifs du sommet mondial sur la société de l’information et des connaissances. Il y a environ 15 mois, Jean-Marie Guillaume, le Directeur Général du Conseil National des Télécommunications (CONATEL) avait constaté ce qui suit dans le pays :
- Il est anormal qu’Haïti se trouve au dernier rang régional au niveau de l’indice du développement technologique ;
- Il est anormal que le coût de l’Internet soit plus élevé en Haïti alors que son revenu par habitant est le plus faible de la région ;
- Il est anormal qu’il y ait 3 centres de télémédecine à la Jamaïque et zéro dans notre pays ;
- Il est anormal qu’il existe 65 centres d’appel (call centers) générateurs de 25,000 emplois en République dominicaine et zéro en Haïti ;
- Il est anormal que notre pays, avec la même population que la République Dominicaine, ait cinq fois moins de citoyens ayant accès à l’Internet.
Pouvoir faire l’étude minutieuse et détaillée de la problématique de l’expansion des technologies en Haïti est un pas, cependant avoir l’audace de mettre sur pied une politique publique liée au développement technologique en est un autre.
Certaines institutions de manière disparate essaient de prendre des initiatives qui contribuent au développement technologique dans le pays. Cependant, nous devons éviter d’être à tout prix une société de consommation en matière des nouvelles technologiques. Car si on n’investit pas dans la recherche, mettre des moyens adéquats aux profits des universités du pays, nous n’aurons pas la chance de faire progresser notre indice du développement technologique.
En réalité avec les petits projets, tels que : Le projet Scolaritech qui vise à interconnecter les écoles haïtiennes, l’une avec les autres ; et aussi le projet migration de la télévision analogique vers la télévision numérique en Haïti, on pouvait dire qu’avec cette génération de geeks qui est au pouvoir nous sommes sur la bonne voie.
Cependant, avec l’absence d’une stratégie nationale, pouvant nous permettre de réaliser les objectifs du sommet mondial sur la société de l’information, nous serons toujours en retard par rapport aux autres pays de la région Caraïbes, voire un plus grand fossé numérique entre les autres pays du monde.
Alors on discute: Que pensez-vous de l’évolution des technologies de l’informations dans les pays pauvres?
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