Haïti-journée internationale de la femme: doit-on lutter contre la discrimination ou l’égalité de chance?

Article : Haïti-journée internationale de la femme: doit-on lutter contre la discrimination ou l’égalité de chance?
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7 mars 2013

Haïti-journée internationale de la femme: doit-on lutter contre la discrimination ou l’égalité de chance?

via haïtinews2000.net
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A l’instar de plusieurs pays, la discrimination envers les femmes a été et est encore, un phénomène très répandu et même toléré dans la société haïtienne. Cet aspect ouvre la porte à des injustices flagrantes à l’endroit des femmes dans le pays. Ainsi, on a tendance à établir une différence entre les femmes de la république de Port-au-Prince et celles qui habitent les villes de provinces. Comme si, elles n’ont pas toutes une belle paire de fesses qui peuvent attirer tous les regards du monde.

Bref, dans notre société, les femmes sont toujours en état de dépendance économique permanente. Une situation qui les pousse avoir un homme juste pour retrouver un peu d’argent. Qui plus est, les femmes haïtiennes ont en charge leur foyer, leurs enfants et même leurs grands parents. En effet, on se rappelle encore de « Fè wanna mache », ce tube qui cartonne sur la bande FM incarne une forme de musique particulière très prisée et que nos jeunes affectionnent : le RABODAY. Sur un rythme relativement entraînant, la chanson symbolise la négation des valeurs, du dénigrement des femmes, au propos obscènes en passant par la violence verbale qui caractérise cette pièce. Le texte de cette chanson devenu très populaire, suite à l’interdiction émise par le gouvernement parle de l’histoire d’une fille qu’on doit absolument « baiser » pour avoir commis le crime d’être pauvre ou d’être dans le besoin, d’où son nom wanna.

Il faut dire, les autorités étatiques ne sont pas suffisamment conscientes de la gravité de la situation de la grande majorité des femmes dans le pays. Malgré les beaux discours officiels, les promesses faites ça et là, et même le programme de ti manman chérie, on pourrait parler d’indifférence des responsables de l’Etat face à la discrimination et la misère des 52% de la population haïtienne.
La remise en question des stéréotypes sexistes, à l’égard des femmes devrait préoccuper chaque âme qui vit sur cette terre. Car le véritable problème à l’ère actuelle, concerne l’écart considérable qui existe entre les femmes des villes provinciales et les discours de certaine organisation des droits de la femme de la capitale haïtienne. On a comme l’impression, qu’elle ne lutte que pour leur propre intégration dans le cercle fermé des femmes qui bénéficient une certaine audience dans la société.
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Commentaires

nathyk
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Bravo ! Beau billet....

Osman Jérôme
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Superbe réflexion frangin. Encore tu frappes un gros coup en touchant la plaie du droigt.

Nelson Deshommes
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mais c'est bien notre devoir à tous de lutter pour le bien-être de nos compatriotes. ensemble nous apporterons notre grain de sel dans la construction d'une nouvelle mentalité en Haïti.

Natalie Melanson
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Nous abordons le même sujet cette semaine. Intéressant de voir les différentes perspectives. C'est certain que l'État haïtien doit supporter l'empowerment des femmes et leur avancement dans le monde. Mais les femmes doivent aussi elles-même se prendre en main. Unies, elles peuvent faire une différence. Dans la plupart des pays, que ce soit le Canada ou autre, c'est rare que l'État soit le premier à donner la main aux femmes. Ce sont les femmes qui ont manifesté, démontré qu'elles étaient capable, mobilisé la population afin de faire écouter l'État (ex : Rosa Parks). Alors je crois que tout le monde a du travail à faire, femmes inclues.

Nelson Deshommes
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merci pour ton commentaire mon amie. en effet, je crois que les femmes haïtiennes sont des combattantes, elles ne demandent que d'un bon encadrement pour être plus performantes dans tous les domaines.